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gaëna da sylva - Page 2

  • immobile pugilat

    Pour ce nouveau reflet de ta belle personne
    voici l'or annoncé dans le ciel qui résonne
     
    Une ombre a dépassé l'heure de se revoir
    où la duplicité s'offre un nouveau boudoir
     
    Glisse une main plus haut, que vibre cette scène
    et sa lutte au cordeau avec les meubles chêne
     
    It lives on a fake, you see, le vilain soir
    dont tu te prémunis derrière un cheveu noir
     
    La vie t'arrache un œil, mets dans l'autre ton âme !
    depuis son vaste seuil en réchappent tes flammes
     
    Avalanche de mots, les pas dans le couloir
    tiennent dans ta photographie, dans son miroir
     
    Tu floutes les parties qui disent qui tu es
    dans les bras reverdis d'un fauteuil fatigué
     
     
     

    Gaëna da Sylva,photographie,sensuelle,nip,seat

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva
     
  • Mon silence affamé

    Silence rassasié de sonore aujourd'hui
    (à dévorer les bruits qu'agitait l'alentour)
    je mets à ta portée de possibles amours
    qui ne verront le jour qu'au plus fort de l'ennui
     
    Au coin, le fauteuil vert livre ses confessions
    arme un semblant de chair à son bras de velours
    en déduit un roman de fluides parcours
    Je vais perdre ma vue à sa résolution
     
    Je travaille au secret d'une simple musique
    les doigts sur le clavier fermé à double tour
    dont j'ai lâché la clé peut-être dans la cour
    avant de m'occuper d’épure et de métrique
     
    À l'étage, un esprit seul en sa chambre noire
    fixe un moment compris entre ici et toujours
    puis, recoiffe à la Klimt une veuve au sein lourd
    et rompue à l'attente infinie des boudoirs
     
    C'est l'heure, le soleil tire son bas profil
    Souverain inutile, emporte les espoirs...
    Ton somme est sur la ville où longe ses trottoirs
    mon silence affamé à nouveau en exil
     
     
     

    Gaëna da Sylva

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré des Confessions du Fauteuil Vert, de Gaëna da Sylva, photographe.
  • confessional verso

    Venu, comme à l'accoutumée
    par quelque chemin de hasard
    ses ornières buvant mes phares
    et ses ombres sur mes talons
    suis entré en tes Confessions
    observant leur ordre intimé
    de capituler sans raison
    que la beauté de ton regard
     
    Effleurant le voile embué
    de ta mise en scène amoureuse
    à la chaleur aventureuse
    et la totale abnégation
    d'être le vagabond dévoué
    à ces troubles propositions
    que ta rêverie généreuse
     
    Rompu à la fertilité
    de tes plus graves euphories
    sans réserve, je m'en nourris
    et goûte avec délectation
    la magistrale suspension
    de leur instantanéité
    épure sans affectation
    des nobles fantasmagories
     
    Solitaires simplicités
    chacune portant son ravage
    au singulier carambolage
    où se heurtent les positions
    trop fermes pour l'élévation
    vers les transcendantes nuées
    j'absorbe votre solution
    pour me fondre en votre équipage
     
    Oubli et silence liés
    dans une discrète éloquence
    portent la violente évidence
    qu'une sensible profession
    surgie de la corrélation
    entre brève sagacité
    tenace lubie et passion
    électrise nos expériences
     
     

    Confession Seize

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    en manière de salut dédié au nouvel espace de Gaëna da Sylva, Les Confessions du Fauteuil Vert
    -ci-dessus : "Confession Seize"-
  • amitiés à la crémone

    gaëna da sylvaÀ recompter mes doigts, étonné comme un singe
    apeuré dans la nuit bruissant les incongrus
    d'une jungle à tâtons, aux odeurs inconnues
    j'avisais la fenêtre aux seins couverts de linge
     
    Me serais-je endormi dans ce lieu étranger
    sans avoir calculé l'entrée ni la retraite ?
    Je ne veux pas bouger, priant que tout s'émiette
    et me rende bientôt à ma tendre forêt
     
    Il me semble pourtant être venu ici
    à l'invite empressée d'un regard amoureux
    et, comme moi, rebelle aux messages des cieux
    quand ils n'annoncent pas le beau temps ou la pluie
     
    Tu n'as pas attendu que la porte se ferme
    Tu as pris les devants, sans mot dire à personne
    ouvert les francs battants que tenait la crémone
    et, peut-être riant, menas ton rêve à terme
     
    Instant, cher instant "T", qui me laisse en suspens
    à recompter mes doigts, là, devant la fenêtre
    où a passé le cœur de mon plus très cher être
    à rêver d'évasion, le plus clair de son temps
     
    Es-tu si peu sensible au mouvement de l'âme
    ou t'importe si peu la douleur d'une perte
    que tu n'aies pas jugé devoir donner l'alerte
    quand mon ombre a mené son dernier pion à Dame ?
     
    S'il se peut que la nuit charrie mon seul espoir
    oh, que ce soit celui de bientôt la revoir
    franchir à reculons le fragile rideau
    de la désolation pour la gloire d'un mot :
     
    Aimer !
    - exempté de passion, l'or de nos amitiés
    au fond...
     
     
    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration d'en-tête : Gaëna da Sylva.

  • Aux jours de pluie

    (à Gaëna da Sylva, photographe)
     
     
    Les jours de pluie
    naît le conflit
    de souhaiter que la vie s'achève
    et de nourrir autant de rêves
    que d'aventures,
    que l'oubli - sa déconfiture
    épand sur de trop larges grèves
    pour la conscience d'être ici
    à l'ouverture
     
    Pleurez, nuages
    tous vos mirages
    il me reste un songe, certain
    qui me va de l'œil à la main
    et me reforge le courage
    d'aller coucher sur le regain
    puiser sa force de partage
     
    D'un chapeau mou
    d'un blanc genou
    d'une parure surannée
    je formule un nouveau projet
    de mascarade
    en caresse la promenade
    et travaille mon déhanché
    pour balancer de bout en bout
    quelque bravade
     
    Chantez, rivières
    aux arbres fiers
    les ricochets du bon regard
    que décoche mon avatar
    Comme en vos reflets, éphémère
    à la rencontre du hasard
    je lance mon pas sur la terre
     
    Cesse la pluie
    passé l'ennui
    la vie logée aux commissures
    de mon sourire en aventure
    j'en viens au rêve
    que jamais la vie ne s'achève
    Tant que j'en ai l'investiture
    et la conscience d'être ici
    lumière et sève
     
     gaëna da sylva

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    (illustration graphique composée d'après des photographies de l'album (FB) "Les jours de pluie" de Gaëna da Sylva)